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Le contre-jour

5 octobre 2017

La Chine est le premier partenaire des USA

Donald Trump a souvent varié dans ses déclarations à propos de la Chine, au cours de sa campagne électorale et depuis son élection, passant de la bienveillance à l’hostilité. Dans le temps présent, c’est plutôt l’hostilité qui l’emporte. Il y a trois semaines, Trump a demandé une enquête sur les pratiques de la Chine en matière de propriété intellectuelle, et il y a deux semaines, le même Trump annonçait des mesures de représailles commerciales à l’égard de tout pays qui ferait du commerce avec la République démocratique populaire de Corée. Évidemment, c’était la Chine qui était le premier pays visé. “Pour le pays tout entier, en 2016, la Chine aura été le premier destinataire des exportations américaines, derrière le Canada et le Mexique, avec un montant de 113 milliards de dollars” Or le rapport du Conseil des affaires États-Unis-Chine montre qu’en dix ans, de 2006 à 2016, 432 des 435 districts américains ont connu une croissance à trois chiffres de leurs exportations vers la Chine (il est vrai qu’un certain nombre d’entre eux partait d’un niveau assez bas). Pour 263 districts, la Chine est le principal marché d’exportation. Pour le pays tout entier, en 2016, la Chine aura été le premier destinataire des exportations américaines, derrière le Canada et le Mexique, avec un montant de 113 milliards de dollars. Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, ces exportations ne se limitent pas aux produits manufacturés ; elles concernent aussi les services, qui se sont élevés à 47 milliards en 2016. Ces exportations jouent évidemment un rôle non négligeable dans la croissance économique américaine et dans l’emploi. Dans l’industrie sont principalement concernés les équipements de transport, l’électronique, la chimie. Les produits de l’agriculture américaine ont aussi leur place sur le marché chinois. Quant aux services, on trouve en première ligne les voyages et l’éducation, les transports, les services professionnels et financiers. Il faut aussi savoir que les États-Unis ne représentent que 8,4 % des importations de la Chine et que par conséquent, les potentialités d’expansion des États-Unis sur le marché chinois ne sont pas négligeables. “L’état présent des relations commerciales sino-américaines est largement le fait de l’administration Obama, ce qui, pour l’administration Trump, n’est ni un modèle ni une incitation” Il est vrai que l’état présent des relations commerciales sino-américaines est largement le fait de l’administration Obama, ce qui, pour l’administration Trump, n’est ni un modèle ni une incitation. Pourtant, Barak Obama n’était pas porté vers la Chine par une espèce de proximité idéologique. Les raisons objectives qui l’ont poussé à resserrer ses liens, au moins commerciaux, avec ce pays, pourraient bien aussi finir par s’imposer à l’esprit de Donald Trump. Et cela, avec les mêmes moteurs : les Américains travaillant dans des entreprises qui trouvent bénéfice au commerce avec la Chine et les chefs d’entreprise eux-mêmes, que tout pouvoir américain sait devoir ménager.

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2 juin 2017

Une curieuse journée

Eh bien voilà. C'est officiel, Trump a rejeté l'accord de Paris sur le climat. Une décision rejetée par presque tous les pays du monde. Trump vient de mettre son pays au ban du monde. Jusque-là, seuls deux pays n'avaient pas signé cet accord majeur pour notre avenir : le Nicaragua et la Syrie. Encore que les raisons de ces pays soient nettement plus compréhensibles. Le Nicaragua jugeait que l'accord n'allait pas assez loin (ce qui est vrai). La Syrie était quant à elle un peu trop occupée pour s'occuper d'écologie (ce qui est compréhensible). L'Amérique est donc le premier pays à rejeter véritablement cet accord. Les raisons invoquées par Trump ? L'accord n'est pas assez en faveur de l'Amérique, et pourrait porter atteinte à ses intérêts. Deux choses sont à retenir de ces arguments. La première, c'est que Trump privilégie l'immédiat au futur ; il se moque éperdument de l'avenir de la planète et de son pays. La seconde, c'est que ces arguments ne tiennent pas la route. Son refus ne va en effet pas bénéficier aux ouvriers américains. Car, de fait, les mines de charbon ferment et celles qui restent ont été automatisées. Le bénéfice que croit tirer Trump en se retirant de cet accord est donc nul, et contre-productif. Pire encore, elle signe l'abdication du leadership américain. Trump est la pire calamité politique que le pays ait connu.

L'attitude de Trump est d'une certaine manière à l'origine de ce blog, d'ailleurs. Chaque fois que j'entends ses discours, j'ai envie de réagir. Et cela, avant même son élection. L'homme n'a pas créé le concept de fake news, mais il l'a exploité et élevé à un niveau jusque-là réservé aux dictatures. Pire, il a banalisé cette pratique : on a pu le voir à plus d'une reprise durant nos élections présidentielles françaises. C'est un peu pour réagir à ce discours que j'ai créé ce blog : pour donner une autre lumière à celle donnée par les fabricants d'histoire. Dans une période où les experts en story-telling sont devenus des faiseurs de rois, et où certains manipulent chaque jour l'information, il me semble essentiel de faire entendre sa voix, et donner un autre éclairage sur les événements.

Bienvenus sur ce blog.

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